Ce roman nous plonge dans le quotidien
des habitantes de Jackson, Mississipi, Etats-Unis, lors des années
60 avec en fond l’émergence de Martin Luther King, le Ku Klux
Klan, l’assassinat de JFK, la libération sexuelle, le mouvement
hippie... et évidemment l’omniprésence de la ségrégation
raciale.
Trois narratrices se relaient pour
nous raconter leur vie dans ce monde où chacune doit rester à sa
place : deux bonnes noires, Aibileen qui aime et éduque avec
soin les enfants blancs dont elle a, en plus des taches ménagères,
la charge et Minnie, forte tête qui ne garde jamais très longtemps
une place, et une jeune femme blanche issue de la bourgeoisie
surnommée Skeeter, un peu marginale pour son époque et milieu
social, qui souhaite devenir écrivain alors que sa mère souhaite la
voir faire un bon mariage. Cette dernière garde un souvenir ému et
aimant de la bonne, Constantine, qui s’est occupée de la maison
lors de son enfance et adolescence.
Les destins de Skeeter, Aibileen et
Minnie vont s’unir afin de mener leur combat pour l’émancipation
de la population noire soumise au diktat des blancs.
Ce livre est écrit de manière simple
et directe, à l’image des personnages. Il se lit très facilement
et se dévore car on se laisse prendre par l’intrigue, un peu comme
pour un bon « polar ». Et pour ceux qui n’auraient pas
le courage de lire les 500 pages qui le composent, il existe un film,
mais je ne l’ai pas vu et je doute qu’il traduise la richesse des
thèmes et des combats de femmes abordés par Kathryn Stockett.
« N’était-ce pas le sujet du
livre ? Amener les femmes à comprendre. Nous sommes simplement
deux personnes. Il n’y a pas tant de choses qui nous séparent. Pas
autant que je l’aurais cru. »
Flore